Vous avez déjà entendu parler de la notion d’offre d’emploi raisonnable ? Si vous êtes demandeur d’emploi, vous avez peut-être même été confronté à une situation d’offre raisonnable d’emploi. Pour certains, celle-ci consiste à forcer un chômeur à accepter un travail même sous-rémunéré, sous peine de perdre ses indemnités.

Sur le plan juridique, l’offre raisonnable d’emploi est régie par plusieurs articles du Code du Travail à savoir, L.5411-6-2 à L.5411-6-4 et R.5411-5. Quelle que soit la situation, une offre raisonnable d’emploi doit obligatoirement répondre à trois critères majeurs. Le premier étant que l’offre en question doit être compatible avec les compétences et les qualifications du demandeur d’emploi en question. La seconde touche au temps de trajet pour parcourir la distance entre le domicile et le lieu de travail, aller-retour, en utilisant un moyen de transport en commun, il ne peut excéder 60 minutes ou une distance qui ne peut être supérieure à 30 km. La troisième condition de l’offre raisonnable d’emploi concerne le montant de la rémunération qui doit être équivalent au salaire perçu auparavant par l’intéressé, s’il est inscrit au chômage depuis moins de 3 mois ou équivalent à 95 % du salaire, s’il est inscrit au chômage depuis plus de 3 mois et à 85 % du salaire d’avant s’il est demandeur d’emploi depuis plus de 6 mois.

Selon la règlementation en vigueur, un demandeur d’emploi inscrit à Pôle Emploi  peut au maximum refuser deux offres d’emploi qui sont proposées par son conseiller. En effet, le demandeur d’emploi risque de voir ses indemnités chômage suspendus si les emplois proposés sont en accord avec la définition légale de l’offre raisonnable d’emploi. Les chômeurs se trouvent donc dans l’obligation d’accepter l’une ou l’autre des offres d’emploi puisque celles-ci correspondent forcément à la formation qu’ils ont suivie.

Certaines personnes considèrent que « la définition actuelle de l’offre raisonnable d’emploi reste trop floue » et qu’il faudrait y apporter des modifications ou des éléments complémentaires. D’autres sont d’avis que la notion d’offre raisonnable, devrait être définie à un niveau européen et non seulement national. Plusieurs pays de l’Union Européenne ont déjà apportés des éclairages qui se basent sur des critères complémentaires plus objectifs. Il faudrait également ajouter davantage d’informations par rapport au type de contrat de travail, éclaircir la situation du demandeur d’emploi qui recherche un emploi à durée indéterminée alors qu’on lui propose un emploi à durée déterminée ou à temps partiel.